Les 430 employés qui fabriquent des cabines d'engins de chantier pourraient voir leur usine revendue par l'investisseur Fil Filipov. La région Hauts-de-France, partie prenante, veut préserver ces emplois.
Il était l'homme providentiel, celui venu sauver les 430 employés de l'entreprise Tim au bord du gouffre. Neuf mois plus tard, l'entreprise s'est redressée mais Fil Filipov envisage de céder ses parts à l'industriel français Buisard. Seule condition : conserver les clients et les salariés.
L'an dernier, après six mois d'angoisse et de manifestations, le tribunal administratif de Lille validait l'offre de reprise de l'industriel américain qui s'engageait à sauvegarder l'emploi. Depuis, les commandes sont reparties à la hausse et les clients sont restés fidèles, au prix de restructurations et de chômage partiel.
"S'il faut que je cède l'entreprise pour qu'il y ait plus de travail et qu'on sauve la société, je suis d'accord. [...] Il nous manque 30% de travail, et qu'on a un peu de sureffectif", explique Fil Filipov, investisseur américain d'origine bulgare.
L'intersyndicale, elle, pose ses conditions. "Que ce soit M.Filipov ou M.Buisard, ce qui compte pour l'intersyndicale c'est que l'outil de travail et un maximum de salariés soient sauvés", résume un représentant syndical.
La région et l'Etat promettent 5 millions d'euros
En juillet dernier, au moment de la reprise par Fil Filipov, la région et l'Etat s'engageaient à verser 5 millions d'euros à l'entreprise Tim : une somme restée en suspens. Mais le président de région Xavier Bertrand s'engage une nouvelle fois pour ce versement, afin de sauver l'entreprise.
TIM à Quaëdypre : la Région soutient le projet de reprise industrielle, 446 emplois sauvés #directHDF
— Hauts-de-France (@hautsdefrance) 19 octobre 2017
Dès la semaine prochaine, Buisard entrera en concertation avec les clients et les salariés de l'entreprise Tim. La reprise pourrait être effective d'ici la fin de ce mois de mai.